Le contrat de ville de l’agglomération dijonnaise : de la signature à la mise en oeuvre

Mis à jour le 10/03/2017

La loi de programmation du 21 février 2014 pour la ville et la cohésion urbaine a réformé la politique de la ville afin de la rendre plus lisible, plus cohérente et plus efficace. Elle se traduit localement par la mise en œuvre de contrats de ville qui répondent à une double ambition : réduire les inégalités entre les quartiers défavorisés et leurs unités urbaines ; améliorer les conditions de vie de leurs habitants.

Le contrat de ville 2015-2020 de l’agglomération dijonnaise

La signature de ce contrat, intervenue le 6 juillet dernier, constitue l’acte fondateur pour les 6 prochaines années, d’un plan d’actions coordonnées et de moyens concentrés au bénéfice des quartiers les plus en difficulté et de leurs habitants. Il est la concrétisation d’un large travail de concertation de plus d’un an et fédère l’ensemble des acteurs de la politique de la ville : l’État et ses établissements publics (agence régionale de santé et pôle emploi), la Communauté Urbaine du Grand Dijon et les communes concernées, la région, les acteurs institutionnels (caisse d’allocations familiales, acteurs du logement, acteurs économiques…). La société civile, par la création de conseils citoyens, est également partie prenante de la démarche contractuelle en étant associée à chacune des étapes avec une représentation des habitants du quartier et des associations.

Mme la Secrétaire Générale de la préfecture de Côte-d’Or, représentant le préfet de la région Bourgogne, préfet de la Côte-d’Or, M. le président de la communauté Urbaine du Grand Dijon et maire de Dijon, M. le président de la Région Bourgogne, MM. les maires des communes de Chenôve, Longvic, Quetigny et Talant, MM. les présidents des organismes d’HLM, M. le directeur général de l’ARS Bourgogne, Mme la directrice des services départementaux de l’Education nationale et MM. les représentants de Pôle emploi et de la Caisse des dépôts et consignations, lors de la signature du contrat de ville.

La nouvelle géographie prioritaire

Les quartiers concernés, officialisés par décret le 30 décembre 2014, ont été redéfinis, à travers un critère unique : le revenu des habitants. A l’échelle de l’agglomération, cinq quartiers prioritaires sont retenus (Fontaine d’Ouche et Les Grésilles à Dijon, Le Mail à Chenôve, Le Bief du Moulin à Longvic et Le Belvédère à Talant) tandis que deux quartiers, qui sortent de la géographie prioritaire d’intervention de la politique de la ville, sont placés en veille active (Guynemer à Longvic et Centre-Ville à Quetigny).

Quartiers Prioritaires Nom du quartier Population ancienne Population nouvelle Revenu médian
^ Dijon Grésilles 6 307 3 545 8 800,00 €
^ Dijon Fontaine d'Ouche 9 728 5 850 11 100,00 €
^ Chenove Le Mail 9 256 4 806 9 800,00 €
^ Longvic Le Bief 1 644 1 223 10 100,00 €
^ Talant Belvédère 5 250 2 217 11 200,00 €
^ Total 37 185 17 641  
Quartiers de Veille Active Quetigny Centre-Ville 4 336 3 830 15 600,00 €
^ Longvic Guynemer 777 840 16 100,00 €

La structuration du contrat de ville

Conclu à l’échelle intercommunale et inscrit dans une démarche intégrée, le contrat de ville est désormais le cadre unique de la politique de la ville. Si, jusqu’à présent, les politiques sociales et urbaines avaient été dissociées, ce document traite, à partir de diagnostics approfondis des territoires, d’un programme d’actions ciblées s’articulant autour des trois piliers que sont : la cohésion sociale le cadre de vie et le renouvellement urbain le développement économique et l’emploi. Dans une même dynamique, quatre thématiques transversales portant sur la jeunesse, la lutte contre les discriminations, l’égalité femme-homme et la promotion des valeurs de la République et de la citoyenneté, sont déclinées au sein de chacun de ces trois piliers.

Les objectifs et les moyens

Conformément au principe de mobilisation prioritaire du droit commun sur ces territoires ciblés qui constitue l’un des axes structurant de la réforme, les services de l’État ont conduit un travail d’évaluation et de prospective d’accompagnement financier. Sans tenir compte des moyens spécifiques, l’appréciation des crédits de l’État ayant vocation à être répartis au profit des quartiers de la politique de la ville sur la durée du contrat de ville s’élève à 36,6 M €. A l’échelle intercommunale, la définition d’orientations stratégiques déclinées en objectifs opérationnels autour des trois piliers devra permettre de suivre, d’évaluer et de mesurer l’action et l’impact des politiques publiques dont les enjeux et les moyens sont identifiés jusqu’en 2020. Ainsi, le contrat de ville 2015-2020 ambitionne de réduire les inégalités qui frappent les habitants des quartiers en s’engageant dans une nouvelle étape de rénovation urbaine tout en dynamisant les politiques d’éducation, d’emploi, de justice, de transport et de santé.