Découverte de cas sur des oiseaux sauvages : renforcement des mesures de prévention pour protéger les élevages avicoles
La situation sanitaire nationale au regard de l’influenza aviaire s’était améliorée en France depuis le début du mois de mai, avec le retour à un niveau de risque classé comme « négligeable ». Cependant, depuis la mi-mai, une forte augmentation des cas est constatée dans la faune sauvage « autochtone » sur le littoral de la Manche. Et deux foyers en élevage ont été confirmés le 29 et le 30 juillet dans la Manche et la Somme.

Situation en France depuis la mi-mai 2022
Depuis mi-mai, des mortalités groupées d’oiseaux du littoral ont été constatées d’abord dans les départements côtiers des Hauts de France (Nord, Pas-de-Calais, Somme) essentiellement chez les laridés (goélands, mouettes et sternes) puis ces mortalités sont apparues courant juin sur les côtes normandes (Seine-maritime, Calvados, Manche) pour être observées en juillet sur les côtes bretonnes (Côtes d’Armor). Depuis, ces constats sont réguliers sur ces 7 départements sur les côtes mais également parfois à l'intérieur des terres.
Ces mortalités sont suivies dans le cadre du réseau SAGIR (dispositif national de surveillance de la santé de la faune sauvage) qui réalise des analyses. Le Laboratoire national de référence (LNR) de l’Anses a confirmé la présence du virus de l’influenza aviaire hautement pathogène sur une centaine d’événements dans la faune sauvage du littoral de la Manche.
À noter que le terme "événement" ne donne pas le nombre d'animaux trouvés morts (ce nombre peut varier de 1 à une dizaine).
Des zones de contrôles temporaires faune sauvage (ZCT-FS) ont été établies, en concertation avec les DDecPP concernées, autour des cas confirmés d’IAHP. Dans ces zones, différentes mesures ont été instaurées dont l'objectif est de renforcer la surveillance dans la faune sauvage et dans les élevages avicoles et de sensibiliser les professionnels au respect des mesures de biosécurité.
Cette augmentation de cas d’IAHP dans la faune sauvage s’étend aux autres pays de l’Union européenne, cas essentiellement regroupés au niveau du littoral.
La situation est exceptionnelle (encore jamais rencontrée en France) de par son ampleur et la période où les détections ont cours. Bien que le niveau de risque soit revenu réglementairement au niveau négligeable (voir ci-dessous), la contamination de l’environnement reste élevée dans les régions où sont observées les mortalités d’oiseaux sauvages et la diffusion de cette contamination (et le risque d’introduction du virus dans les élevages de volailles) peut survenir à la faveur de mouvements de décantonnement de populations d’oiseaux sauvages.
Le respect strict des règles de biosécurité et la surveillance des oiseaux sont plus que jamais de mise.
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